Quel moteur pour mon réseau ?  

( Extrait du Loco Revue N°856 Novembre 2018 )

La firme MTB propose une gamme de quatre moteurs de commande d’aiguilles à mouvement lent.

Quelles en sont les spécificités et comment choisir les vôtres ?

MP1 : le plus simple

Le moteur MP1 est le moteur le plus simple de la gamme. Sa commande se fait par le mode trois fils dont nous avons parlé ci-dessus. Mais sa particularité est que cela peut se faire indifféremment avec une tension continue ou une tension alternative. Ce moteur, le plus économique de la gamme, est parfait pour équiper un réseau de début en construction. Mais il ne faut pas perdre de vue que la tension de commande devra être maintenue pendant toute la durée du déplacement des lames. Ceci impose d’utiliser des interrupteurs à contacts permanents, ou de maintenir la pression sur un interrupteur à contacts fugitifs. Un contact de fin de course coupe l’alimentation automatiquement lorsque les lames ont atteint leur position, donc pas de risque de surcharge du moteur même en cas d’alimentation par des contacts permanents.
Il apparaît évident que si vous désirez modifier votre réseau équipé de moteurs électro-mécaniques, et de commandes par impulsions (commutateurs Peco PL-26 par exemple) ce moteur n’est pas fait pour vous, car vous devrez y adjoindre un relais bistable ce qui augmentera votre budget. Même chose en cas d’utilisation d’ILS ou de pédales de contact, dont la durée de l’impulsion est trop courte pour une course complète de l’aiguille.

 

MP5 : un MP1 à deux contacts annexes

Le moteur MP5 est dans son principe de commande, très semblable au moteur MP1. Il apporte cependant, par rapport au MP1, un certain nombre de fonctions complémentaires. La première est qu’il peut être utilisé en mode trois fils ou deux fils (avec une alimentation à courant continu dans ce dernier cas). Si vous disposez d’un réseau déjà équipé de moteurs à mouvement lent à deux fils commandés par des poussoirs à contacts permanents ou des ILS avec relais bistables, il peut remplacer vos anciens moteurs sans modification de câblage.
Pour le reste, ce que nous avons dit concernant la commande manuelle ou par décodeur du MP1 reste valable pour le MP5. Il offre également en plus, un deuxième contacteur inverseur de commande pour accessoires. Enfin, dernière chose très intéressante, il dispose d’un connecteur multibroches qui facilite le câblage avant son raccordement. Qui a déjà câblé sous table un moteur Peco PL-10 avec son contacteur PL-15 me comprendra !

MP6 : DANS LA PLUPART DES CAS

Le moteur MP6 est certainement celui qui peut intéresser la majorité des amateurs. C’est en effet un moteur à commande trois fils comme le MP1, mais pour lequel il n’est pas besoin de maintenir la tension de commande pendant le déplacement des lames d’aiguille. Une simple impulsion de 40 millisecondes (contacteur à poussoir, ILS, pédale de commande etc.) suffit pour que les lames continuent leur course, jusqu’au changement complet d’aiguillage. Pour cela, ce moteur dispose d’une alimentation permanente qui peut être à courant continu ou alternatif. Celle-ci permet au moteur de continuer à tourner après l’arrêt de l’impulsion. La tension de commande pourra également être à courant continu ou alternatif. Ce moteur est donc avant tout destiné à tous ceux qui désirent remplacer leurs moteurs à commande électro­magnétique par un système à mouvement lent, et ceci sans modification du câblage. 
Mais bien évidemment, il peut également équiper un réseau en construction, surtout si vous pensez utiliser des automatismes par ILS ou pédales, ou circuits de voie. Plus besoin de relais bistable pour assurer ces commandes automatiques. Son montage a été décrit en détail dans LR847 de février 2018. À noter que c’est impérativement un pôle de la source d’alimentation du moteur (le négatif en cas d’alimentation par courant continu) qui doit être utilisé pour provoquer le déclenchement et non une impulsion extérieure. Il faudra en tenir compte en cas d’utilisation d’un décodeur numérique. Une sortie à relais est idéale…

MP7 : BIPOLAIRE

Le moteur MP7 est une version, dite « bipolaire », du moteur MP6, dont il reprend les caractéristiques principales. Toutefois, sa commande est faite uniquement sur le principe du deux fils. C’est en appliquant une tension continue entre les bornes M1 et M2 et en inversant celle-ci que la tige de commande se déplace. Cette tension, impérativement en courant continu, peut être une impulsion brève ou permanente ; dans les deux cas, le moteur continuera sa course jusqu’au verrouillage des lames et la mise en action du contact fin de course. 
Il est à noter que, contrairement au moteur MP6, cette tension est complètement indépendante de la source d’alimentation du moteur. Celle-ci peut être fournie par un décodeur numérique spécifique pour moteur à mouvement lent. Une simple impulsion sur la télécommande suffit alors à assurer le déplacement complet des lames d’aiguille. On peut aussi utiliser une tension commutée par des relais bistables si votre réseau est équipé d’automatismes par ILS, pédales de contact ou circuit de voie avec moteurs à mouvement lent. Attention : en cas d’alimentation du moteur par une tension continue, il est indispensable de respecter les polarités indiquées sur le schéma (V+ et V-). 

TABLEAU COMPARATIF